2021
24
sept.

Madère / Canaries : Les 2 Frères.

 

A mon retour de France je suis heureux de retrouver « Toklo » en pleine forme. Je vais faire une semaine de navigation à deux avec mon frère Guy qui partageait avec moi notre Karaté « LOA » il y a 35 ans. Guy est pressé de retrouver le plaisir des sensations de la voile.

Tout d’abord nous prenons une journée pour l’avitaillement du bateau et par chance c’est la fête de la patronne des pêcheurs et nous pouvons admirer la procession des bateaux derrière le porteur de la statue. Il y a malgré tout beaucoup de ressac dans le port et la nuit sera bruyante avec le claquement des pontons et des catways.

Le lendemain nous partons vers 9h30 et par chance pouvons naviguer à la voile pendant plus de 4 heures avant que le vent tombe. Guy découvre la difficulté d’équilibrer les voiles du catamaran, entre grand-voile et génois, pour suivre une route avec un vent arrière changeant. Plusieurs fois « Toklo » décidera de faire demi-tour sans prévenir mais dans une mer plate, avec un vent raisonnable ce fut un plaisir. Bien que ce soit l’activité touristique principale nous ne verrons ni baleines ni dauphins durant notre trajet en compagnie d’un catamaran de touristes « Mary Dolphins ». Nous arrivons à Porto Calheta vers 16h et découvrons une jolie station balnéaire avec un port très bien protégé sans ressac. Nous en profitons pour hisser le Genaker pour l’enrouler comme il se doit et nous décidons de le laisser à poste. Demain c’est le départ pour l’ile de «  La Palma » au Canaries. Nous apprenons que le volcan « Cumbre Vieja » est entré en éruption. Ce volcan au sud de cette ile ne devrait pas nous empêcher de se poser au port Santa Cruz de La Palma où nous avons une réservation.

Lundi, départ tardif car nous prévoyons 40 heures de navigation pour atteindre les Canaries. Surprise le moteur Bâbord ne démarre pas, pas de contact. Je téléphone à Philippe Merceron qui me donne la combine pour démarrer avec un tournevis. Nous modifions notre route pour aller directement à San Miguel, Tenerife sud pour essayer de réparer, ainsi nous éviterons l’ile de La Palma ou le volcan «Cumbre Viela » s’est vraiment réveillé. C’est parti, 4h de moteur pour sortir de la protection de l’ile sous le vent puis Grand-voile et génois, 20 nds de vent on fonce a 8nds de moyenne. Le vent continue à forcir et on décide de prendre un Riz dans la grand-voile avant la nuit. De peur de ne pouvoir le redémarrer on garde le moteur bâbord au ralenti non enclenché. Minuit l’alarme se met en route, surchauffe arrêt manuel immédiat du moteur ; on verra demain.

Mardi le vent baisse et à midi nous remettons toute la grand-voile et remplaçons le génois par le gennaker. Les creux de la mer diminuent ; de 4m à 2.50m. Après manger nous remettons de l’eau dans le moteur et remettons en route. Le circuit de refroidissement à l’eau de mer ne fonctionne pas ; bricolage puis décision de remettre de l’eau à l’envers du circuit par le filtre, 8 à 10l c’est pas mal. On redémarre et tout semble marcher. On suppose que dans la nuit un morceau de plastique est venu boucher l’aspiration de l’eau de mer ce qui a causé les problèmes de surchauffe. Maintenant on croise les doigts car le vent continue à baisser et on aura probablement besoin des moteurs avant la nuit !!!

Nous affalons les voiles et remettons les moteurs vers 3h du matin, pas de vent. Finalement le moteur bâbord redémarre avec le bouton ; nous arrivons à la marina San Miguel, Tenerife SUD vers 13h ; nous sommes heureux d’avoir réservé notre place et nous prenons contact avec Volvo qui connait bien les problèmes et qui interviendra jeudi après-midi.

Maintenant les pièces ne sont pas disponibles pour réparer le MDI de démarrage, aussi nous installons un bouton poussoir externe comme palliatif. Nous vidangeons le système de refroidissement et changeons l’impeller qui est bien abimé ; paré pour repartir.

Vendredi tourisme ; nous montons voir le volcan Teide, l’un des 3 plus hauts volcans du monde, 3728m. Heureusement un téléférique nous monte à 3500m, les 200 m restant nécessitant un permis qu’il faut réserver plusieurs semaines à l’avance et notre tour ne nous donne pas le temps de le faire. Néanmoins c’est magnifique, on voit vraiment ou s’est arrêtée la lave et les paysages sont dignes d’un film de science-fiction. Ce soir Paella aux poissons.

Un nouvel équipage arrive samedi.