2024
23
juin

La galère!

Mer et Terre

 

Départ de Saint Martin à 8h le matin dimanche avec un peu d’espérance. Harold Richardson, un ami d’Eric nous a rejoint. Le vent est super, vent arrière 15 à 20 nœuds. On marche à 7 nœuds sans moteur. Apres une heure de navigation, la galère nous rattrape : pilote en panne. On bidouille mais impossible. Il faut barrer manuellement en continu. Nous ferons 144 miles.

Lundi nouvel essai avec le pilote, mais après une demi-heure, nouveau problème… encore une journée à la barre. Les quarts s’organisent entre Eric, Harold et moi ; repas par paire et sieste obligatoire, l’un après l’autre. Nous ferons 146 miles.

Mardi le vent vient du Sud de travers. Nous mettons la grand voile et comme le vent est faible nous laissons le genaker. Barrer devient délicat mais intéressant. Eric est le meilleur mais Harold le fait de mieux en mieux. Minouche se consacre à notre service. Car la personne à la barre ne peut rien faire d’autre.

Le moral est bon et les bons petits plats n’y sont pas pour rien. Aujourd’hui poulet masala. La consommation d’eau et de bière est importante mais on a du stock. La mer est agréable, assez calme. Pendant le repas, la drisse de genaker casse et le genaker tombe à l’eau. On le remonte à bord et le fixe à l’avant sans l’enrouler. On le remplace par le génois. Le vent et la mer se lève, ça tombe bien. Un fou de Bassan vient se reposer sur la pointe avant de Toklo. On fera 153 miles.

Mercredi le vent est faible avec un beau soleil. Mais après avoir mangé un très gros grain, on prend un riz dans la grand voile et on enroule partiellement le génois. On est aidé d’un moteur pour garder le cap. 2 heures de grosse pluie avec 30 nds de vent. Puis retour à la normal

Arrivée prévue dans la matinée, la passe est difficile mais c’est le prix à payer pour être aux Bahamas.

Tout se passe bien. La passe est étroite et on est seul au mouillage. On prend l’annexe pour faire les papiers mais l’accès en annexe est difficile. A patiner dans le sable, le moteur cale et ne redémarre pas.  On continue à pieds en s’enfonçant dans la vase jusqu’au genou. En fait il n’y a ni village ni commerces pour trouver une carte Sim ou faire les papiers. Retour chez nous sur Toklo pour faire la fête. Retour au bateau le moteur de l’annexe repart. Soirée animée et alcoolisée. Ces îles ressemblent beaucoup aux Tuamotu.

Vendredi départ vers 7h, il pleut et on ne voit rien. Le chenal fait 20 miles et il faut zigzaguer pour éviter les patates de Corail. Eric me guide avec navionics mais barrer à 2 degrés prêt pendant 1 h, c’est fatiguant. Heureusement j’ai dormi 10 heures. Vers midi, nous passons entre les îles de Plana cays. La mer est plus forte, Harold est un peu malade. En fait c’est les Tuamotou en moins beau. Le vent revient arrière et nous remettons le genaker avec la drisse que Eric est allé récupérer en haut du mat. Nous avons traversé le tropique du cancer et il fait un peu moins chaud, on est mieux.

Samedi matin, nous arrivons dans Exuma island. J’ai dû éteindre et rallumer le système pour avoir le niveau de fuel. Nous remettons 50l de fuel pour être sûrs d’arriver à Georges Town. Maintenant la carte a des carrés noirs sur le chenal. Nous devons utiliser la tablette avec navionics pour nous guider dans un passage délicat avec des cailloux. Eric fait copilote. C’est flippant et dangereux. En fait, la marina n’est pas accessible. Nous mouillons devant et gagnons la ville en annexe. C’est petit et vieux. Évidemment il y a le bar restaurant de la marina ; musique bière à 7€ et Wifi. Mais ce n’est ni joli ni animé.

Dimanche matin départ à 7h, nouveau zig zag dans un chenal pour sortir ; direction la baie des cochons ou nous allons mouiller. Beau slalom pour arriver mais la baie est belle. On prend le dinghy pour aller sur la plage voir les cochons. En fait, il y a beaucoup de touristes qui viennent et qui les nourrissent. C’est étonnant. En nageant autour du bateau, on voit 2 requins nourrice assez grands : 1m50. L’eau est très bonne et nager fait du bien à mon épaule. Une bonne nuit dans cette baie sera un plaisir.

Lundi départ à 8h. Un grand zig zag à travers des rochers et des plages de sable, c’est magnifique. Nous arrivons à Allan Cay à 15h, c’est de nouveau délicat mais le mouillage avec 4 autres bateaux est super; bleu, vert. Au petit matin, l’ancre décroche et il faut manœuvrer vite pour sortir de la passe; 25 nds de vents au mouillage. La traversée jusque nassau est délicate ; 5m de fond des vagues et des patates de corail. Enfin on arrive, l’accès au ponton est délicat. Nous fixons les amarres et nous sommes soulagés. L’entrée est chère mais facile.

Mercredi vient Kemtec pour le pilote automatique. Diagnostic : la pompe est trop faible, 40ST, et il faut 50ST. Maintenant Cat&go dit que la pompe 40ST suffit. Je demande à Hugo au Marin de vérifier. En fait Ketec ne sont pas des bons professionnels.  Apres plusieurs échanges de mails avec Stephen, le patron, celui-ci refuse de nous aider. Heureusement Eric a échangé avec le bateau voisin qui nous recommande Dave. Celui-ci vient jeudi matin et il semble sérieux. Il reviendra le ledemain avec le matériel nécessaire afin de vérifier l’ensemble du réseau Nmea. Au moins il nous redonne le moral.

Vendredi il contrôle tout, et tout est parfait, on laisse le pilote en route au port et après 1h30 il se met en défaut.

Samedi on décide de changer le moteur du pilote. Mais à la mise en route après 1/4 d’heure le pilote se remet en défaut. En remettant le courant on perd toute les infos sur le vent. On demande à Dave de revenir dimanche matin pour régler la tension entre l’ ECU et le moteur. Le moral est dans les chaussettes et si on n’a pas de solution demain, on part lundi pour tenter notre chance aux USA, FORT Lauderdale.. En fait on ne sait pas quoi faire et les spécialiste non plus.

Dimanche, Dave revient, il décide de supprimer tous les paramètres du pilotes et de repartir à zéro. De plus, dans le paramétrage du moteur il ne faut pas prendre le drive du moteur Garmin mais autre. Il règle la tension à 10A et réussi à étalonner le pilote en mer avec succès. En rentrant on le fait marcher au port pendant plus d’une heure sans problème. C’est rassurant, on part demain matin confiant. Aujourd’hui ça aura été la fête des pères de manière fantastique, d’abord mes enfants avec leurs charmants messages, puis nous croisons les doigts la réparation du pilote.