2024
22
sept.

Dernière ligne droite…

L'humain

 

Nous partons en début d’après-midi. Le soleil est de retour, mais la température reste basse la nuit, environ 15°. La mer est calme dans la longue baie, et des dauphins nous accompagnent joyeusement jusqu’en haute mer. On installe le génois et la grand-voile avec un ris. Nous avançons bien, et les vagues de 1,5 mètre ne sont pas trop inconfortables. Nous ferons 135 miles, ce qui est trop pour arriver à La Rochelle de jour, mercredi matin. Kris, Minouche et moi sommes nostalgiques. Nous sommes contents d’atteindre notre objectif et d’arriver. D’un autre côté, l’aventure est finie, et cela nous touche profondément, ça nous prend aux tripes.

Mardi, la mer reste identique à elle-même, agitée mais pas trop. Nous prenons un deuxième ris dans la grand-voile, car la météo annonce du vent pour la nuit. Minouche est heureuse de cuisiner en se disant que c’est la dernière fois. Nous commençons à voir beaucoup de bateaux de pêche, mais ici ils ont un AIS, et on peut les voir à l’avance sur la carte. Parfois, nous devons modifier notre route et les appeler en VHF. Depuis l’accident au Brésil, la nuit est toujours stressante, surtout pour Minouche qui m’appelle à son secours. Françoise étant rentrée en France, nous sommes avec Kris, et c’est bien car on peut partager nos sentiments confus. Il a fait une grande partie du voyage avec nous, et nous sommes sur la même longueur d’onde. Nous arrivons à La Rochelle mercredi matin, placés temporairement au ponton 17. C’est loin de tout, 25 minutes pour aller à la capitainerie.

Jeudi matin, nous changeons de place pour être amarré en couple près de la capitainerie. C’est mieux pour accueillir les amis. Nous commençons à accueillir la famille et les amis à bord dès vendredi. Il faut choisir qui fera la balade avec nous demain, maximum 20 personnes. Vendredi, la fête commence. Nous mangeons ensemble au restaurant Loma, super.

Samedi, le stress monte. Vers 11h, nous partons en mer avec 18 personnes à bord. Retour vers 16h pour faire la fête. En mer, nous croisons la route d’une régate, avec beaucoup de voiles dehors, c’est magnifique. À 16h, retour au port avec les drapeaux de tous les pays traversés. L’accueil est très chaleureux de ceux qui n’ont pas pu être à bord. La fête continue : champagne, crevettes, accras, plateau de foie gras, charcuterie et fromages. L’ambiance est super, certains finiront bien éméchés, mais c’est fantastique.

Réveil un peu difficile, mais c’est agréable de voir que tout le monde a apprécié.

Marie-Paule est heureuse bien que son téléphone soit tombé à la mer. Louis avait amené un drone pour filmer, mais il est rapidement tombé à l’eau. Nous la reconduisons à la gare. Maintenant, il faut se remettre au travail : nettoyage et embarquement des affaires. Nous remplissons la Passat « comme des Arabes », mais il en reste encore beaucoup. Nous déjeunons avec Philippe après avoir signé le contrat de vente avec Alexandre. Philippe est impressionné par notre réussite. Nous reprenons la route pour rentrer à la maison. Nous nous arrêtons à Alençon pour dormir. Nous arrivons à la maison en début d’après-midi mercredi. Ça fait tout drôle.

Oui, nous l’avons fait, nous sommes fiers et nostalgiques.

Il va nous falloir reprendre une vie plus normale et trouver d’autres challenges pour l’avenir. Merci à toutes les personnes qui nous ont suivis. Nous allons conserver le site et continuer à le faire vivre, mais de manière plus espacée.

A bientôt.