2022
24
sept.

Cooks Fidji direct 1250 miles

Mer et Terre

 

La récupération de l’ancre s’est bien passée et nous partons pour les Fidji. A la sortie de la baie plusieurs baleines nous saluent et nous hissons le spinnaker. Nous rattrapons un monocoque qui tire des bords. L’allure est parfaite, le soleil, les vagues pour le surf, les cotes d’agneaux à la plancha, nous sommes heureux.

Depuis Rarotonga où nous avons acheté une bombe pour tuer les insectes, nous nous battons avec des charançons. Ces petits insectes aiment particulièrement la farine, les pâtes et le riz. Nous enfermons tous ces produits dans des sacs plastiques de congélation après triage et tamisage et nous nettoyons les coffres à nourriture. D’un autre côté, je ne suis pas sûr de pouvoir gagner cette guerre.

Les jours se suivent avec vent arrière, le spinnaker ou plus souvent le genaker, à petite vitesse, 130 miles/jour mais confortablement et agréablement.

Aujourd’hui c’est dimanche et jour de chance, nous avons pêché un Mahi-mahi de 9kg. C’est un beau poisson et Leny était très content. On l’avait tellement challengé, car comme le dit le Michel de Monique (ma sœur), un pêcheur doit prendre du poisson, question d’honneur. En fait, plusieurs fois la ligne a cassé quand le poisson mord, si bien que notre stock de leurres diminue fortement et ceux qui restent sont des pulpes… moins bien.

Au Fidji nous passons la ligne internationale de changement de date. C’est à dire qu’hier devient aujourd’hui ou aujourd’hui devient demain. Conséquence nous arriverons un Weekend avec un doublement des taxes.

Avec le dernier leurre nous avons pêché une petite Bonite de 2/3kg, toujours bon pour le moral.

Toujours sous genaker avec ou sans l’aide des moteurs suivant le vent, nous passons à travers les nombreuses iles des Tonga sans s’arrêter, interdit. Nous pourrons apercevoir le panache de fumée d’un volcan pas complètement éteint.

Ce midi nous dégustons une vraie Tajine d’agneau avec pruneaux, raisins, amandes et piments, accompagnée de semoule et de vin de Bordeaux. C’est incroyable, en pleine mer mais c’est si bon, merci à Minouche, qui s’est aussi remise à faire du pain.

Mercredi 14 septembre, un gros poisson nous casse la ligne, impossible de continuer à pêcher ce qui ne nous a pas empêché de savourer la Bonite à la plancha.

Cette nuit, nous avons eu un moment de frayeur, soudainement toutes les informations sur le vent, direction, force et angle du bateau disparaissent du cadran. Problème : la girouette anémomètre ne tourne plus. Certes on peut voir le sens du vent avec un drapeau mais quand même. On est bon pour monter au mat demain au jour. 2 heures plus tard tout fonctionne à nouveau. Leny regarde en haut du mat avec le projecteur et aperçoit un oiseau qui vole très près en haut du mat. C’est probablement lui qui a décoincé l’anémomètre, Quelle chance. Comme on devra monter au mat pour mettre une drisse de genaker neuve au port, on vérifiera.

Dans la journée nous prenons un gros orage et ça recommence, pas d’indication de vent. Je vérifie la connexion en bas dans le coffre avant : pas super, j’essaie de faire mieux, sans succès. 2h après et le soleil ça refonctionne. Je pense que c’est la connexion en haut du mat qui prend l’humidité, à vérifier. Le soir,s le vent change et nous remettons GV et génois. Malheureusement le support de Hook se décroche. Pas de problème pour la navigation mais il faudra réparer aux Fidji. L’arrivée à Suva, la capitale, se fait dans une mer d’huile, magnifique, pas une risée. Nous arrivons vers 10h et nous prenons un corps mort devant la marina comme c’est obligatoire pour attendre les autorités. Nous cultivons notre patience. Les autorités ne viendront que demain matin. Nous allons dormir dans un mouillage calme sous la pluie et les orages. Je profite de l’attente pour grimper au mat et passer un messager pour changer la drisse de genaker.

Dimanche matin, ma patience d’ange vire au diable. Finalement vers 11h arrive le contrôle de santé et vers 15h les douanes et l’immigration.  Vers 16h nous nous amarrons enfin au quai de la marina et le soir nous allons manger au restaurant en ville.

Alberto nous a rejoint, un nouvel équipage pour de nouvelles aventures.

Lundi démarre l’aventure administrative. Nous sommes promenés d’un bureau à un autre et enfin en milieu d’après-midi, après avoir vu au moins 10 différents bureaux, nous avons tout ce qu’il faut. Demain nous quitterons Suva sans regret.

Mardi nous mouillons baie Vananiu, seuls dans le lagon par 25 nœuds de vent mais sans les vagues. L’ancre tient et nous passons une bonne nuit avec du vent à la baisse.

Mercredi nous allons Vuda Marina où nous pouvons faire le plein, jolie marina mais le temps est couvert et pluvieux. Jeudi nous allons faire le plein de provisions à Lautoka où nous trouvons une solution pour mettre un filtre et colmater une fuite d’eau douce dans les toilettes babord.

Vendredi visite d’un jardin botanique avec de belles orchidées et d’une station d’eau chaude naturelle. En fait, peu de choses à voir sur terre.

Demain nous repasserons par la case formalités pour sortir des Fidji et faire route vers la nouvelle Calédonie.