2024
21
avril

De Trinidad à la Martinique

Mer et Terre

 

Mardi 2 avril. Premier arrêt sur l’Ile du Salut, Baie des Canonniers. Mouillage sur bouée très sympa ; navigation rapide avec un courant favorable de 4 à 5 nds. Minouche et les autres vont visiter l’île : des iguanes, des singes, des Agutis et des tortues en plus du bagne de Cayenne. C’est super ; je suis resté à bord pour ménager mon bras et mon épaule.

Mercredi matin 8h30 nous quittons les Iles du Salut pour une promenade de 5 jours jusque Trinidad. Le courant est toujours là et nous pousse bien. En soirée nous péchons un petit thon. Les premières nuits après l’accident sont stressantes, impossible de dormir pourtant nous sommes au moteur et c’est facile mais le traumatisme est toujours là, bien pesant, surtout pour moi avec mon bras qui ne marche pas. Nous ferons 163 miles.

Jeudi même scénario avec un courant moins fort. Nous ferons 154 miles.

Vendredi idem comme pour mon bras qui ne s’améliore pas, nous ferons 149 miles. En passant près des plates-formes j’ai de la connexion. Je peux informer Maxime que l’iridium est cassé, la prise de chargement est dessoudée, et papoter avec mes filles; Mélanie pour mon bras sur lequel elle me demande de la patience et Sarah avec laquelle j’ai tant de plaisir à parler.

Samedi mêmes conditions avec une mer formée ; je dois faire attention de ne pas tomber et avec le bras en écharpe ce n’est pas facile.

Dimanche nous décidons de mouiller dans Maracas Bay pour aller à la marina Crew Inn lundi comme prévu. Le mouillage est calme et magnifique. Nous allons sur la plage manger un snack ; franchir les rouleaux de vagues n’est pas évident et nous finissons trempés. Le soir concert de violon par Samuel autour d’un rhum arrangé par Minouche ; étrange douce atmosphère.

Lundi départ à 7h30. La marina Crew Inn est difficile à trouver au fond d’une bay remplie de bateaux au mouillage. Nous avons une place à quai en bout de ponton. Les formalités sont assez rapides et la marina offre tous les services. Nous pourrons réparer l’iridium avec succès. La bay est un énorme chantier avec des centaines de bateaux à terre. La ville Port de Spain, capitale de Trinidad offre peu d’intérêt. Kris et sa femme Eram que nous avons accueilli à bord sont allés voir la ponte des tortues géantes sur une plage à 3h de voiture. Nous sommes restés à Crew Inn pour nous reposer.

Jeudi 11 avril vers 15h nous repartons vers la Martinique aux moteurs seulement. Nous avons gardé Samuel avec nous donc nous sommes 6 à bord. La mer est hachée et pas confortable. Après une nuit nous mouillons à Dragon Bay sur l’Ile de Grenade.

Le moteur de l’annexe nous refait un problème. Partis voir les statues immergées, les jeunes sont revenus à la rame. Nous décidons d’aller à Cariacou, Tyrrell Bay, pour trouver à réparer. Le vent est fort et la houle courte face à nous ; navigation désagréable. Depuis que nous sommes dans les grenadines nous rencontrons beaucoup de voiliers. Le temps et le vent sont idéaux pour de la navigation à voile mais au moteur c’est moins bien mais nous ne voulons pas prendre de risques avec le mat abimé.

Demain matin Kris se lève à 6h et réussi à réparer l’annexe ; problème d’eau dans le carburant. A 9h30 nous partons pour le paradis : Tobago Cays. Nous arrivons vers midi. Il y a déjà du monde mais nous trouvons un corp mort. C’est extraordinaire, nous réservons un repas de langoustes grillées sur la plage pour le soir. Nous observons une mer qui décline mille couleurs de bleus et de vert. Un endroit à ne vraiment pas manquer. Les langoustes sont excellentes, copieuses et bien accompagnées.

Lundi nous partons à 8h pour l’Ile de Saint Vincent, mouillage à Wallilabu où ont été tournées plusieurs scènes de pirates des caraïbes : mooring payant mais cadre super et calme. Avec les problèmes de communication nous avons manqué de peu Patrice Perus que nous avions vu au salon nautique de Paris avant leur achat d’un Astrea 42.

Mardi à 7h départ pour Sainte Lucie. 3 oiseaux (Puffin?), nous accompagnent, tournoyant à basse altitude pendant plusieurs heures; ils pêchent les poissons volants que Toklo oblige à se déplacer. La baie de la Soufrière est belle et après un repas bien mérité nous allons à terre visiter le village qui ressemble à tous les villages des caraïbes.

Mercredi 7h, départ pour le Marin en Martinique. Mer calme. Nous croisons une grosse tortue qui reste longtemps en surface ; toujours beaucoup de bateaux, voiliers ou cargos ; attention au maximum.

Nos Puffins reviennent tourner autour de nous. Cette traversée entre Trinidad et La Martinique était très sympa avec Eram et Samuel en plus. Néanmoins 6 sur le bateau c’est beaucoup pour la cuisine, la vie à bord et les sorties à Terre. Heureusement Kris à fait le taxi avec le dinghy car les vieux n’ont pas les mêmes horaires que les jeunes. Samuel, 21 ans, m’a fait beaucoup penser à Louis ; un grand enfant, bien élevé qui se cherche et laisse la vie le porter. Mon retour à la clinique n’annonce rien de bon pour ma main mais pour savoir il faut faire un IRM et le délai est entre un ou deux mois.

Finalement nous étions au Marin le 27 novembre 2021 si bien que nous pouvons dire que notre tour du monde est bouclé. Nous devons maintenant organiser notre retour en France.