2024
07
juil.

New-York, le Graal!

Mer et Terre

 

Départ de Nassau avec 25 nœuds de vent; chaud dans le port mais sortie sans dommage. Apres 3h de navigation, lors de la manœuvre face au vent de montée de la grand voile, le pilote nous lâche. Nous dérivons vers Chub Bay pour mouiller et tester le problème ; conclusion la pompe ne répond pas comme il faut. Nous décidons d’aller demain à Fort Lauderdale aux USA pour essayer de réparer. Nous passons la nuit devant une très belle plage, dommage que le cœur n’y soit pas.

Mardi départ pour Fort Lauderdale, très belle journée de navigation, vent arrière avec le genaker sans moteur, on va trop vite alors on met le génois sans moteur puis on l’enroule au 2/3, dommage que l’esprit n’y est pas.

Mercredi l’arrivée est assez sportive avec des creux de plus de 2m et un trafic important.  Dès l’entrée la police nous aborde et monte à bord nous contrôler sans problème. Par chance le pont levier s’ouvre devant nous sans attente et nous arrivons à la marina Pier 66 avec un accès compliqué au ponton. Là commencent les formalités, application internet. Documents à remplir puis visite au bureau des douanes en ville ou nous arrivons à 14h45 mais on doit d’abord aller à l’immigration. Quand on retourne à la douane, il est plus de 15h donc c’est fermé. On trouve quelqu’un pour venir au bateau demain matin vérifier le pilote mais il faut déjà payer 500 dollars pour qu il vienne. C’est la vie.

Jeudi le technicien de « Just Management » arrive. Pour lui, il y a juste une bulle d’air dans le vérin qui s’est mise au mauvais endroit au mauvais moment. A la douane j’ai passé 2h pour obtenir un « cruising permit » qui nous permettra d’aller jusqu’à Boston sans refaire de papiers. Avant de réclamer la machine pour chasser l’air. Chris le technicien cherche dans la calibration du système et met tout en défaut.  On repart à zéro. Le lendemain un collègue revient il démonté le moteur neuf et remet le vieux en ayant changé les charbons et il conclue c’est la pompe. On se décide enfin à la commander. Livraison lundi dans la journée et remontage mardi matin des boutons den. On espère un départ Mercredi. Nous avons le week-end devant nous. Samedi matin laundry pour Minouche et Eric et administratif pour moi. Il manque des documents dans mon dossier de justification d’une navigation hors Europe pour ne pas payer la Tva ; et aussi mon dossier d’assurance. Il pleut et il fait chaud. J’ai des boutons de chaleur sur tous les bras. L’après-midi nous allons visiter le centre de Fort Lauderdale Qu’on appelle la Venise des USA. C’est vrai et très beau. Le centre-ville est en partie semblable à l’Europe ; immeubles bas et commerces et restaurants le long de la rue ; beaux bâtiments à l’ancienne. La plage Las Olas est jolie et surveillée avec des transats. Les bus sont gratuits. On ne peut pas se plaindre.

Dimanche balade à la plage. Lundi le technicien devait venir mais il n’est pas venu. Au matin on fait un trou dans la pointe avant bâbord et on constate qu’il a beaucoup d’eau. La réparation à Cayenne de l’étrave n’est pas étanche. On va acheter une pompe et le matériel pour la connecter et on vide environ 300 litres d’eau, ce qui rééquilibre le bateau. Alors on va à Coral Ridge mall chercher du café en petite capsules. Mardi matin le technicien arrive tôt et remonte le tout rapidement. Il fait le calibrage au port et ça marche. Nous décidons de partir à 11 h pour passer sous le pont ouvert. Une fois au large nous faisons nous-mêmes le calibrage en mer et ça semble marcher. Je suis stressé au plus haut point. On hisse la grand-voile sans problème. On mange, les 4h fatidique sont passées. De violents orages nous inondent et la foudre tombe à moins de 300 mètres. Mais nous avons un courant fort ; 6 à 7noeuds, favorable avec une mer calme. On marche autour de 9 nœuds. Mercredi belle journée comme hier. Au soir 3 gros dauphins nous accompagnent quelques temps. l e courant faiblit. 3/4 nœuds et la vitesse aussi.

Jeudi matin le vent se lève 15/ 20 nœuds et nous naviguons grand-voile et génois sans moteur. La mer se forme petit à petit. La pompe de cale bâbord s’est allumée donc on embarque de l’eau. La réparation de l’étrave bâbord à Cayenne n’est définitivement pas étanche. Apres vérification, la crach box n’a pas plus d’eau qu’au départ de Fort Lauderdale. On crée une pièce pour reboucher le trou et on trouve la fuite d’eau au niveau du filtre a carbone. On va vérifier tous les 2/3 jours pour garder l’équilibre du bateau. Arrivée à Palmetto marina vers 15h, un jour en avance si bien qu on passera la première nuit au quai de l’ancienne pompe à essence. Un dauphin se promène dans la baie. A 18h nous recevons Gilles et Louise pour l’apéro.

Vendredi super journée avec Gilles et Louise. Visite de sea piles où ils habitent. La végétation est fantastique et on peut aller à la plage derrière la termo; de nombreux golfs avec des beaux clubs house. Beaucoup de plaisir de se retrouver et d’avoir le temps d’être ensemble, parler français, bien manger avec du bon vin.

Samedi c’est le départ.  Gilles et Louise viennent nous dire au revoir avec un pack de Chouffe et un thermo aux couleurs de la Caroline du Sud. On fait le plein de fuel et on part. La sortie de la passe est longue et on a le vent contre nous. On constate, sans info correcte sur le vent apparent et la derive, que l’hélice du sensor sous le bateau à une pale de cassée. Pas grave on essaiera de réparer à New-York.

Dimanche belle journée ensoleillée, on pêche un Baracouda qu’on prépare avant de le mettre en 2 morceaux au congélateur. Lundi, à 2h de l’arrivée, un gros orage avec des rafales à 30 nœuds.  Heureusement pour la nuit nous avions affalé la grand-voile et rentré le genaker pour garder seulement le génoise. Le mouillage est bien protégé mais avec du courant. Nous mettons les 2 ancres. La nuit est calme et le soleil profond.

Mardi dès l’arrivée en pleine mer, le vent est contre nous. Nous sommes obligés de tirer des bords avec la grand-voile, le génois et un moteur. On pèchera une bonite. Et on fera 139 miles.

Mercredi un beau lever de soleil sur la route à 6h le matin. Mais pas de vent. Notre système AIS de détection des navires ne fonctionne plus.  Nous pensons que c’est l’antenne. La mer est d’huile.  Eric monte en haut du mat vérifier, rien à signaler de ce côté.  Nous débranchons le système derrière la table à carte et le rebranchons. Ça marche. C’est très important pour la sécurité de nuit. Les autres bateaux nous voient et vice versa. Sur cette mer calme, dauphins et tortues nous rendent visite. Nous ferons 129 miles.

Jeudi matin toujours pas de vent, mer plate. C’est bon pour le sommeil. Nous naviguons avec la grand-voile à bâbord et genaker à tribord, 6 nœuds de vent, 6 nœuds de vitesse. C’est une très belle navigation sans bruit dans une mer assez plate, forte sensation de plaisir. Le courant a baissé, 3 nœuds, mais il nous aide bien.

Vendredi matin nous entrons dans les couloirs d’arrivée à New-York. Toklo est très humide et il y’a beaucoup de brume. Au petit matin il commence à faire un peu plus frais, polaire Toklo au quart du matin. Nous sommes un jour en avance sur notre réservation à Shipyard Marina. Nous allons mouiller dans la baie au sud de Liberty Island.

Dans l’entrée de la baie de New-York, des dauphins nous précèdent puis une baleine souffle.  La brume assez épaisse nous empêche de voir la terre de chaque côté du chenal. La baie d’entrée est immense. Il faut 4h de navigation, en suivant le chenal balisé pour aller à la statue de la liberté. Nous passons le pont Verrazano l’un des plus grand et haut du monde, 75 m de tirant d’air.

Nous mouillons derrière la statue de la liberté. Le mouillage le plus exceptionnel de tout le voyage.

Samedi matin nous remontons la rivière Hudson pour aller à Shipyard Marina. L’accueil est fantastique. Nous avons une bonne place en bout de ponton. Ça bouge un peu à cause des vagues des bateaux sur la rivière Hudson. La circulation est chaotique avec des bateaux partout mais la remontée est fantastique, à droite Manhatan, à gauche le new jersey, stressant et dangereux, on se fait claxonner toutes les 5 minutes. Mais ça vaut le coup. Du bateau on a une vue sur Manhatan au niveau de central Park.

Alors c’est vrai pour nous New-York c’est le graal. Le bonheur existe, il est la !