Retour à Jakarta où nous sommes heureux de retrouver Kris, heureux de retrouver un bateau propre. Le jeudi nous consacrons la journée à l’avitaillement que nous faisons pour un mois. Le vendredi, c’est la journée formalités, clearance. Abbas, Directeur de Batavia Marina, nous aide beaucoup et trouve les solutions pour que tout soit fait dans la journée : douane, immigration et Harbor Master. Un dernier repas à la marina, où nous mangeons vraiment bien, et nous sommes prêt pour le départ.
Samedi matin, sortie délicate de notre place de port et nous voilà partis. Nous hissons la grand-voile et avec le génois et un moteur nous marchons à plus de 6 nœuds malgré le peu de vent. Un courant favorable nous pousse dans la baie de sortie entre l’île de Java et la Malaisie. A la tombée de la nuit, pendant l’apéro, le vent se lève. On coupe le moteur, puis on prend un riz dans la grand-voile. A minuit on prend un deuxième riz car le vent monte au-dessus de 20 nœuds. La nuit est agitée : 2h du matin, pas de vent on enlève le deuxième riz, 5h du matin on remet le deuxième riz. Nous sommes maintenant dans l’océan et la houle est de 2m avec un espace de 9 secondes. Ça bouge !!!! Nous parcourons 167 miles.
Dimanche 4 juin, la routine océan, du vent, 2 riz et le génois dont la pièce de réparation se découd. A 10h, surprise un container flottant que nous éviterons sur notre route, visible mais surprenant donc ça existe. Nous ferons 139 miles.
Lundi, le vent a bien baissé et a tourné un peu pour être grand largue. Nous remettons la grand-voile. Au bout de 2 heures, boum l’anneau d’attache de la voile en bout de baume c’est arraché, étonnant.
Nous marchions à 6 nœuds avec un vent à 15 nœuds. Y aurait-il un défaut de fabrication ? En tous cas nous sommes condamnés à prendre un riz définitif jusque Maurice. Le moral en prend un coup et pendant ce temps Kris réussi à dormir. Vers midi nous pêchons un beau barracuda et nous voyons des dauphins, le moral revient. D’un autre côté, la mer est assez forte avec des creux de 2 à 3m ce qui n’est pas confortable et nous avions perdu l’habitude, difficile de tenir debout et de dormir. Hier nous avons constaté que le moteur bâbord vibrait fortement. Nous faisons 143 miles dans la journée.
Mardi 6 juin, ce matin nous stoppons Toklo face au vent, grand-voile avec 2 riz et Kris plonge pour vérifier le moteur bâbord. Bien sûr il est sécurisé mais au milieu de l’océan avec des creux de 2 a 3m c’est chapeau et en fait il n’y a plus rien. Nous réessayons le moteur, super plus de vibration. Le problème s’est résolu tout seul. Kris a apprécié l’expérience. Ce midi barracuda au curry, super bon. L’ambiance à bord n’a jamais été aussi bonne. Nous faisons 149 miles.
Mercredi 7 juin, le vent force un peu, les vagues aussi. La vie s’organise bien avec les routines de chacun, on s’améliore dans les exercices d’équilibre ce qui est agréable. En soirée le vent forcit encore, 30/35 nœuds ; je décide de prendre le 3ème riz ce que je n’ai jamais fait. Finalement Toklo est bien équilibré avec le génois à demi enroulé et nous continuons à marcher à 6/7 nœuds. Avec cette allure Toklo est un peu plus confortable. Dans un orage de nuit, le vent monte à 40/42 nœuds, le 3ème riz est le bienvenu, un oiseau vient se reposer sur les panneaux solaires, la pluie nettoie le bateau. Nous arrivons au petit matin dans un gros orage sous la pluie. Le mouillage se passe bien mais surprenant il y a déjà un catamaran et ce sont des français. L’eau est turquoise et des petits requins à pointe noire nous entourent. Les palmiers sur l’ile Cocos Keelings sont magnifiques.
Cette première traversée a été digne de l’océan Indien qui mérite bien sa réputation.