2024
24
mars

Brésil

Mer et Terre

 

« Jacare Village Marina » est privée si bien que le niveau de services est très élevé. Après nous avoir installé sur un corp mort, nous sommes allés à notre place à l’étal de marée haute. Beaucoup de monde nous ont aidé et il y a une grande salle pour les apéros et snacks. Demain nous devons aller à la ville pour les formalités d’entrées. Pour le fuel ils viennent remplir notre réservoir avec des bidons. L’organisation ARC World Sailing est aussi à Jacare. On peut participer à une soirée festive avec eux : musique, buffet et danse. On fait les formalités en ville, Cadebello et Joa Pessoa qui est très grand avec 1 million d’habitants. Le soir le village s’anime pour voir le coucher de soleil, ambiance sympathique avec boutiques à touristes. Une très belle étape que nous conseillons.

Demain, samedi matin, nous repartons pour un mouillage sauvage à Tibau Do Sur. La côté nord-est du Brésil n’est pas très adaptée à la plaisance. Nous avons réussi à arriver de jour mais le mouillage est remuant à cause des vagues.

Lundi nous partons pour Fortaleza. 2 jours de navigation, un vent souvent de face mais avec une mer calme. Pas d’oiseaux, pas de poissons, mais une plate-forme pétrolière qui sera la distraction du voyage. Fortaleza est une ville de 3 millions d’habitants. Les immeubles de 30 étages ou plus sont très concentrés. La marina est petite et avec un amarrage à l’ancre compliqué, elle dépend d’un hôtel de luxe avec piscine et tout ce qu il faut.

Mardi nous visitons la ville pour retrouver de la connexion. Pendant ce temps le bateau s’est décroché et s’est frotté à un pilier en béton ce qui a endommagé la lampe arrière et déconnecté les câbles de panneaux solaires. De plus, la manœuvre pour se remettre en place a été vraiment difficile. Plusieurs fois une amarre s’est prise dans un moteur. Puis les cordages installés sur les poteaux pour s’amarrer ont cassé. 2 heures intenses pour se remettre en sécurité.

Jeudi départ pour Belem avec un arrêt mouillage sur l’Ila Dos Lencois sous la pluie dans des grains. Le moteur bâbord ne produit plus d’électricité mais pas d’alarme au tableau ; difficile à comprendre. Nous ferons 125 miles.

Vendredi idem, pluie et grains violents à la recherche d’une solution!!!! Minouche à très mal à l’oreille droite ; peut-être un début d’otite, Mélanie nous conseille pour les antibiotiques. Tout ça crée beaucoup d’anxiété, heureusement Françoise est toujours optimiste. Nous ferons 127 miles.

Samedi le soleil est revenu dès le matin. Nous mettons le code 0 qui est une voile bien adaptée pour ce type de temps avec peu de vent. C’est aussi la corvée de la chasse aux charançons ; tri et mise des boîtes sous plastiques avec quelques boîtes immangeables tellement il y a en a, cela fera de la nourriture pour les poissons.

Téméraires, nous remettons la ligne de pêche avec un nouvel appât. A la tombée de la nuit une dizaine de dauphins nous accompagnent pour le coucher du soleil. Nous ferons 122 miles.

Dimanche nous nous arrêtons mouiller sur l’ile de Jao Passao. Il n’y en a pas beaucoup mais à marée haute nous trouvons une place derrière un autre voilier français. Nous allons visiter le village de Cururupu en 2 parties de chaque côté de la baie. Nous pouvons boire une bière dans une cabane, bar ? C’est très pittoresque. L’annexe réparée à Jacare marche bien. Joli et appréciable arrêt, on part demain à 6h à marée haute. Cette île est aussi une réserve naturelle avec toutes sortes d’oiseaux de toute les couleurs, des blancs, des très rouges, des noires et des gris.

Lundi, départ au petit matin, nous avons du vent, grand-voile plus code 0, nous marchons a 6/8 nœuds sans moteur, le plaisirs de la voile. Nous ferons 140 miles.

Mardi, surprise, nous réussissons à attraper et à remonter un beau Barracuda. A la tombée de la nuit l’entrée dans le chenal menant à Belem, 70 miles, l’intérieur des terres se fait en zigzagant entre les filets de pécheurs. Ensuite nous subissons le courant de marée de plus de 5 nœuds avec nous ou contre nous. La nuit sera difficile, peu de sommeil. Le fleuve, Rio Para à des eaux boueuses transportant des branchages, des morceaux de bois et autres détritus.

Mardi matin nous arrivons et par chance trouvons une place à quai au Late Club Marina Di Pana. A peine arrivé, les autorités nous rendent visite et nous demandent de venir le lendemain. Nous devons faire 3 autorités mais ils sont incapables de nous dire où. Suivant leur recommandations fausses nous passerons toute la journée à faire les papiers en visitant plus de dix bureaux. Enfin nous faisons des courses pour le bateau.

Vendredi nous allons au marché le plus grand du monde ; nous achetons des légumes, des fruits et du poissons. Nous visitons la cathédrale. La ville a dû être belle mais maintenant de nombreux bâtiments anciens sont délabrés ou remplacés par des immeubles.

Nous partirons samedi matin en direction de la Guyane. Le Brésil et sa côte Nord Est ne nous laissera pas un grand souvenir.