2021
22
oct.

Cap vert : Face à l’océan

 

Sur les pontons nous rencontrons un « bateau-stoppeur » et nous allons le voir demain pour décider. C’est aussi une nouvelle expérience.

Fabien est originaire de la région du cognac et c’est un garçon cool et gentil. Il cherche à rejoindre le Sénégal pour faire de la musique. C’est un globe-trotter qui a beaucoup voyagé dans le monde avec de petits moyens. Son expérience d’équipier est assez limitée mais c’est un amoureux de la voile et il est très volontaire.

Notre navigation de Santa Cruz à San Miguel se fait à la voile ; génois et grand-voile ; 15/18 nœuds de vent, vitesse 5 à 6 nds. Au port nous préparons la GV et le genaker pour demain. Avant de partir une bonne paella au restaurant nous fait plaisir.

Jeudi 7 octobre nous partons pour le Cap Vert, 780 miles soit 6 jours de mer environ. Super nous pouvons mettre la grand-voile et le genaker pour une navigation grand largue à 6 nds de vitesse dans un vent à 8/ 10 nœuds ; très belle navigation, il fait du soleil et chaud c’est le vrai bonheur de la voile. Nous passerons la nuit au genaker. Nous dévions de notre route vers l’est. Les quarts à 4 c’est mieux ; 2h30 chacun ce qui laisse du temps pour dormir ou pas, à cause du bruit de l’eau.

Vendredi vers midi nous changeons de cap pour revenir sur notre route, Grand-voile et Genaker croisés. Le temps est nuageux notre capacité de recharge avec les panneaux solaires n’est pas assez grande. Nous décidons de faire la nuit avec Moteurs et Grand-voile.

Samedi matin le vent a forci, 20 à 30 nœuds et des vagues de 4m. Nous arrêtons les moteurs et naviguons grand-voile + génois. L’équilibre du bateau est plus difficile à trouver mais l’expérience commence à porter ses fruits. Bien équilibré entre grand-voile et génois nous marchons entre 7 et 9 nœuds. A 10h nous constatons que nous avons battu un record ; 166 miles en 24 heures. Des poissons volants sont atterris sur le pont. Le vent plus ou moins arrière, c’est assez confortable.

Dimanche, au petit matin nous ramassons les poissons volants suicidés sur le pont et nous observons dans les rayons du soleil levant cette nuée qui s’envole devant l’étrave de « Toklo » et qui brille comme des libellules. La journée se passe bien sous voile ; GV+Génois en faisant des zig-zags par rapport à la route, nouveau record 177 miles en 24h. Cette nuit nous naviguerons au moteur pour recharger les batteries et faire de l’eau. Au Marin en Martinique nous devrons installer 1000 Watt supplémentaires de panneaux solaire au-dessus de l’annexe.

Lundi nous remettons GV+Genaker en papillon. Le vent a baissé mais nous risquons d’arriver de nuit ce qui n’est pas pensable. Nous décidons d’affaler la GV et de garder uniquement le Genaker vent arrière. La vitesse tombe à 5 nœuds.

Mardi nous enroulons le Genaker dès qu’il fait Jour pour rejoindre la baie de Palmeira sur l’île De Sal au Cap Vert, nous mouillons mais les autorités du port nous déplacent sur un corps-mort. Le soleil est revenu il fait beau et l’eau est chaude. Nous attendons la police maritime pour le contrôle sanitaire.

Sur cette Ile De Sal je retrouve l’Afrique avec la gentillesse et la prévenance des africains. Au Cap Vert pas de stress, pas de wifi dans le port, une demi-journée pour les formalités mais un marché au poissons animé toute la journée. Nous achèterons du thon rouge et une sorte de saumon, bon marché, que nous cuisinons au bateau. Nous visitons Espargos, une ville un peu plus grande que le village de Palmeira. Le pays est aride, propre et on ne voit pas de pauvreté.

Nous décidons de quitter Palmeira vers 17h pour arriver au prochain mouillage sur l’île de Sao Nicolau au petit matin de jour. Navigation tranquille, 1 riz dans la grand-voile plus le génois ; au coucher du soleil une grande bande de dauphins vient jouer autour du bateau. Ils sont tellement nombreux!

Vendredi, au petit matin nous mouillons dans « Porto Tarrafal » une jolie baie abritée par les falaises sur l’île Sao Nicolau. Nous mettons les 2 ancres presque en même temps pour tester la méthode. Comme le bateau a tourné 2 fois autour de l’ancre la chaine s’est enroulée autour de l’ancre secondaire mais nous parvenons à les séparer. C’est aussi une nouvelle expérience. 2 ancres, c’est sûr ça tient mieux mais il nous faudra améliorer la méthode de largage et de remontée.

Samedi nous partons au petit matin 7h pour arriver en début d’après-midi ; moteur plus génois ; plus de 35 nds de vent, dès qu’on a quitté l’abri de l’île mais le vent se calme petit à petit. En passant devant l’île Santa Lucia on voit très bien le sable venu du Sahara à 900km qui s’est déposé sur la roche volcanique. Nous arrivons enfin à Mindelo, sur l’île de Sao Vicente. Le port est bien, cher et sans wifi. La ville est décevante et comme nous sommes arrivés plus tôt que prévu pour déposer Jean Marie, nous changeons nos billets pour rentrer 4 jours en avance car l’attrait de la ville est limité et la vie assez chère. Nous trouvons quelqu’un pour prendre soin de « Toklo » pendant notre absence.

Retour en France avec La Tourista.