Après une soirée sympathique pour fêter mon anniversaire en présence de la sœur de Georges, mon ami grec, nous faisons une bonne nuit de préparation à la grande traversée.
Première étape, un mouillage le plus à l’ouest du Péloponnèse; Porto Longo sur l’ile de Sapientza. Il faudra s’y reprendre plusieurs fois et finir par mettre la seconde ancre avec le « rope » (cordage plombé). La récupération des ancres se passe bien et nous partons pour la traversée vers Syracuse en Sicile. C’est une grande première pour les amis de Minouche qui devront assurer les quarts de nuit. La traversée doit durer 48h environ soit 2 nuits à bord. Le premier jour nous serons au moteur à 2000 t/mn, un peu de vent, 12/15nds mais de face ; heureusement la mer est assez calme. Pour les repas nous baissons la vitesse avec les moteurs à 1400t/mn. L’appréhension monte pour les nouveaux équipiers mais la nuit, avec des quarts de 3 heures en couple, s’est bien passée, quoique. Au petit matin l’angle du vent à 35° me permet de mettre le génois et de baisser le régime moteur à 1800 t/mn tout en gardant une vitesse à 6.2/6.5nds. Le lever de lune vers minuit et le lever de soleil vers 7h sont magnifiques.
Après une journée sympa nous arrivons à Syracuse vers 9h du matin. Un dauphin nous accueille et joue quelques minutes avec nous. La baie est grande et nous arrivons au port à la station pour faire le plein. De toute façon la place réservée depuis plusieurs semaines n’est disponible qu’à 15h ; nous stationnons au bout de la jetée de la station pour attendre et prendre une douche bienvenue. IL fait chaud, 35 degrés et peu d’air.
Nous allons nous garer entre 2 bateaux dans un mouchoir de poche mais il n’y a pas de vent et l’amarrage est parfait. Syracuse n’est pas super joli mais l’ambiance est sympa. Au marché nous achetons des produits frais, du poisson et de la viande. Nous faisons les dorades à la plancha sur le bateau et le soir nous allons au restaurant. Évidemment comme à chaque étape de port nous nettoyons le bateau et faisons le plein d’eau.
Malheureusement, Michel et Jany Rudant nous quittent pour rentrer en France ; Malte n’est pas pour eux sans vaccin. Nous repartons le lendemain pour Malte ; La Valletta où nous avons réservé une place de port ; Toujours pas de vent, ou de face. La sortie du mouchoir se passe bien. La traversée 85 miles se fera au moteur sans vent et nous arrivons à Malte vers 19h. Malgré nos appels VHF la Marina Di Valletta ne répond pas et nous ne savons pas où nous mettre. Nous décidons un accostage et l’armée de La Marina arrive nous invectivant, ce n’est pas votre place etc…, et relance une amarre si mal qu’elle se prend dans l’hélice. Conscient de leur erreur ils nous aident à nous amarrer par l’avant de l’autre côté. Gêné il propose un plongeur pour le lendemain matin mais j’y vais et réussi à sortir l’amarre de l’hélice sans encombre.
Nous pouvons enfin admirer ce port qui est magnifique. Le lendemain matin nous pourrons retourner le bateau pour se mettre arrière au ponton. Le soleil est bien présent et la température moins suffocante ; 30° c’est mieux que 40°.
J’ai, pour la première fois, découvert que j’avais du mal à supporter les fortes chaleurs sans air. Le dessèchement de la gorge est rapide et nous buvons 3l d’eau par jour par personne. Mais c’est super quand on doit plonger, l’eau est chaude.